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Rosatom a présenté ses solutions innovantes de mini centrales hydroélectriques à plusieurs délégués de haut niveau et industriels malgaches au cours de la conférence inaugurale de deux jours qui a eu lieu à Antananarivo. Dans le cadre de la conférence des investisseurs sur l’énergie renouvelable et sur les infrastructures de puissance de Madagascar en 2017, M. Viktor Polikarpov, vice-président de Rosatom en Afrique Сentrale et Afrique du Sud, a noté que bien que Madagascar soit doté de beaucoup ressources naturelles et puisse générer 7.800 mégawatts (MW) d'énergie hydroélectrique, seule une part infime de cette énergie est actuellement utilisée – c’est la conclusion de la Vue d’Ensemble du Secteur Énergétique de Madagascar.

Le gouvernement de Madagascar cherche à améliorer l’économie du pays, ainsi que les conditions de vie par son Plan d’ Action pour Madagascar (PAM), mais le pays se doit aussi de relever des défis dans le secteur énergétique. En conséquence, le gouvernement de Madagascar travaille pour l’augmentation de son alimentation en électricité et encourage les investissements dans le secteur énergétique pour stimuler l’économie.

Le pays produit actuellement 356 MW (hydro) et 150 MW (thermique) de la capacité de la production installée pour desservir plus de 24 millions de personnes. La consommation annuelle en électricité est estimée à 48.53 kWh par habitant, soit moins d’un tiers de la moyenne des pays de l'Afrique subsaharienne, hors Afrique du Sud.

M. Polikarpov a souligné que les mini centrales hydroélectriques (CMH) seraient la solution idéale pour Madagascar, compte tenu du potentiel hydroélectrique énorme du pays. « Les unités de production conteneurisée et autonomes peuvent être utilisées dans des zones qui ne sont pas, pour des raisons financières ou techniques, connectées au réseau principal d’alimentation, et peuvent servir soit comme sources d’énergie indépendantes, soit comme alternative aux générateurs à combustible, souvent trop coûteux, inefficaces et nuisant à l'environnement. »

Ces unités ne nécessitent pas la construction de barrage et n’ont pas d’impact sur l’environnement, notamment sur les rivières et autres plans d’eau. De plus, ils sont faciles à installer dans les zones très éloignées. Grâce à ce modèle novateur, les CMH peuvent même être installées sur des canaux d’évacuation, des installations de traitement de l’eau ou en marge d'entreprises minières et industrielles.

« Chaque mini CMH se compose d’une turbine et d’un jeu d’équipements auxiliaires montés dans un conteneur d’expédition standard. Le modèle « conteneurisé » réduit considérablement le temps d’’installation et le prix de construction », a conclu M. Polikarpov.